France 0-0 Suisse
L'équipe de France de football, tenue en échec par la Suisse (0-0) samedi au Stade de France, s'est une nouvelle fois montrée incapable de vaincre malgré une multitude d'occasions, ponctuant de façon inquiétante la première partie de son parcours qualificatif au Mondial-2006.
Après Israël (0-0) et Eire (0-0) à l'automne, les Bleus, arrivés à mi-parcours dans le groupe 4, n'auront ainsi pris que trois points à domicile face à leurs trois principaux adversaires dans la course vers l'Allemagne. Trois équipes à qui ils doivent désormais rendre visite.
Ce résultat nul - le sixième de l'ère Domenech en huit rencontres toutes compétitions confondues - est d'autant plus regrettable pour eux que dans l'autre match du groupe, Israël et l'Eire ont fait match nul (1-1) à Tel-Aviv. En cas de victoire face aux Suisses, la France aurait été seule première avant de se rendre à Tel-Aviv pour y affronter les Israéliens mercredi.
Au lieu de cela, les Bleus - à qui l'ont prédit quand même de prendre six points à l'automne prochain lors des visites de Chypre et des Iles Feroé - devront aller réaliser des "perfs" à l'extérieur pour espérer aller au Mondial. Et ce, sans attendre, dès mercredi en Israël.
"Le combat continue", a réagi le sélectionneur Raymond Domenech après-coup. "J'ai l'impression de me répéter à chaque match, les équipes s'équilibrent. A nous de faire la même chose maintenant et d'aller perturber nos adversaires chez eux", a-t-il continué, professant même: "Tout se jouera en Suisse, lors de l'avant-dernier match".
Pourtant, au moins dans le registre offensif, l'équipe de France se montre plus séduisante et inspirée au fil des matches. Elle aura ainsi incontestablement dominé la rencontre. Les occasions furent nombreuses, et pas seulement en première période comme lors de ses deux dernières sorties, amicales, face à la Pologne (0-0) et la Suède (1-1).
Sous le regard de leur coéquipier Thierry Henry, finalement forfait et resté en tribunes, Sylvain Wiltord, par deux fois au moins, et David Trezeguet, auront eu la balle de match dans les pieds. Sans succès. Vikash Dhorasoo, encore très bon, avait beau se multiplier, le gardien Zuberbuehler était décidément infranchissable.
Côté défensif, si l'équipe n'a toujours pas encaissé le moindre but en qualifications, contre les Suisses, elle le doit d'abord aux gants fermes de Barthez, les Helvètes ne manquant pas d'exploiter leurs quelques occasions.
"Ce n'est ni plus, ni moins facile, on a tous neuf points (l'Eire est 1re du groupe devant la France et Israël). Toutes les équipes se prennent des points, il n'y en a aucune qui se détache", a insisté Domenech, ajoutant: "Cela se joue à pas grand chose. Il ne manque plus que de faire trembler les filets".